Le Divorce
"Il faut se quitter souvent pour s'aimer toujours…"
J'attendais impatiemment devant la porte de l'Eglise. Le temps était radieux, ou peut-être était-ce ma bonne humeur qui le rendait si radieux.
Après de longues heures passées chez un tailleur gnome à choisir et ajuster l'ensemble que je porterais durant cette journée spéciale, j'étais enfin prêt à recevoir convenablement ma bien-aimée. Je repensai avec un peu de nostalgie à ce que j'avais déjà vécu sur ce continent. La vie n'avait pas toujours été clémente envers moi, comme envers beaucoup d'autres aventuriers. Pourtant, malgré ces malheurs et ces souffrances, j'avais l'impression d'avoir su profiter pleinement des instants de bonheur. Ce jour en ferait partie.
Ma douce promise arrivait au loin. Elle était sublime ! Je pensais qu'à ce moment précis je sentirais la nervosité habituellement éprouvée par les futurs mariés m'envahir. Mais, non. Je gardais toujours cette même joie apaisante qui m'accompagnait depuis mon réveil, ce même sourire collé sur mes lèvres. Dans quelques minutes nous rejoindrions le prêtre et je serais alors officiellement lié à la jeune femme que j'aimais, à mon grand Amour, à Myriana…
Un an…
Un an depuis mon arrivée sur ce continent…
Un an à parcourir ces terres dévastées et hostiles…
Un an à combattre toutes sortes de créatures et de monstres...
Les batailles ont accru mes pouvoirs, les combats ont gonflé ma chair et marqué ma peau, l'amour et la haine ont forgé mon caractère. Pourtant, aujourd'hui encore, je reste le même ange noir, le même démon qui s'est un jour échoué sur Lorndor.
Ses bras m'entouraient d'une étreinte envoûtante, ses lèvres me plongeaient dans le plus merveilleux des rêves, sa voix mélodieuse parvenait à mes oreilles telle une agréable caresse. Elle disait regretter notre rencontre. Pourtant, la lueur de ses grands yeux reflétée dans les larmes cristallines qui ruisselaient sur son visage m'assurait le contraire. Soudainement, elle disparut… J'aurais pu simplement la laisser s'en aller, mais je désirais la revoir et poursuivre notre conversation. J'aurais pu simplement attendre son retour, mais j'étais bien trop impatient. Quitte à arpenter les recoins le plus hostiles de cet immense continent, je la retrouverais !
Ne sachant pas par où entamer mes recherches, je rejoignis mes compagnons d'armes au nord-ouest du territoire communément appelé Zone neutre. Les Nains ne semblaient pas apprécier notre présence et n'hésitaient pas à sortir leurs haches en réponse aux railleries de mes camarades. Si habituellement je m'adonnais facilement à ce genre de divertissements, ce jour-là, mon esprit n'était pas tourné vers le combat. Suite à un "non M'sieur" lâché rudement par le tavernier du coin, apparemment agacé par mes interrogations, j'en déduisis que celle que je cherchais ne se trouvait pas dans les environs et rentrai bredouille à la Nécropole.
Après un peu de repos pour me remettre des blessures causées par l'une de ces viles créatures hautes comme trois pommes qui s'était acharnée sur moi durant un moment d'inattention, lors de l'infructueuse discussion avec le fameux aubergiste, je repris mon pèlerinage. Cette fois, je décidai de patrouiller aux alentours du Royaume mort-vivant. En chemin, je croisai des ennemis, des alliés, des alliés devenus ennemis, des ennemis devenus alliés. Décidément, sur Lorndor, rien n'était certain et, du jour au lendemain, tout pouvait changer. Si seulement son obstination à me fuir pouvait, elle aussi, changer…
Me laissant guider par le vent, j'entrai dans chaque auberge, chaque magasin qui croisait mon chemin. Personne ne semblait l'avoir vue et, parmi tous les aventuriers et autres créatures qui se livraient des combats sanglants autour de moi, je ne distinguais pas l'aura magique de celle que je cherchais. Je continuai à avancer. Sans réellement m'en apercevoir, je finis par arriver au seul lieu de culte de tout le continent: l'Eglise de Olasdoul. La paix y régnant habituellement, je pourrais profiter quelques instants du calme du lieu saint, de temps à autres brisé par les éclats de joie des derniers fêtards d'un récent mariage.
Le lendemain fut des plus surprenants. Alors que je quittais le temple pour continuer mes recherches, je tombai sur un vieil ami, un vampire charismatique nommé Trucid, qui me proposa son aide bienveillante. Ce fut ainsi que, grâce à lui, j'appris que la belle qui occupait jour et nuit mes pensées se trouvait sur l'Île des Dragons. Sans attendre, les bagages sur le dos, nous partîmes tous les deux en direction de celui qui pourrait nous expédier rapidement à l'intérieur du fameux repère des trois reptiles. Chacun de mes pas pressés, chacun des mes impatients battements d'ailes me rapprochait un peu plus d'elle…
Arrivé sur les lieux, je constatai que le paysage était totalement différent de celui que j'avais sous les yeux quelques minutes plus tôt. La végétation sur l'île était très rare et, où que je regarde, je ne voyais que du sable et de l'eau. Mais je ne me trouvais pas à cet endroit faire du tourisme, ni même pour aider les héros qui tentaient désespérément de liquider les dragons. Je devais la trouver ! Je devais la voir ! Je devais lui parler ! Sephirath…
Après avoir parler à Lau et entreposé soigneusement, dans ma sacoche, la fiole vide qu'il m'avait donnée, je me dirigeai vers la grotte en suivant les indications du loup-garou. Je n'eus pas besoin de marcher bien longtemps pour trouver le lieu de la quête. Une immense cavité obscure s'ouvrait devant moi et semblait se prolonger au cœur de la montagne sur plusieurs centaines de mètres. D'un pas méfiant, je m'avançai et entrepris le chemin qui me mènerait à la source d'eau sacrée.
Au fur et à mesure que je plongeais dans les entrailles de la caverne, l'air se faisait de plus en plus humide et étouffant. Je remarquai également que le paysage devenait anormalement plus clair et lumineux. D'étranges cristaux bleuâtres émergeaient des parois et du sol de la grotte et projetaient une lumière terne, sûrement accumulée depuis des siècles. Bien que je fusse fasciné par ces morceaux de verre, je devais me hâter de retrouver le puits et combattre son gardien.
Après plusieurs minutes de marche, le tunnel que j'avais emprunté déboucha enfin sur l'antre de la bête. Une brume épaisse brouillait ma vue et masquait l'endroit exact où se déroulait l'affrontement entre les héros venus des quatre coins de Lorndor et le gigantesque élémentaire d'eau. Mon corps frissonna sous l'excitation du combat, mais la route parcourue pour rejoindre cet endroit m'avait épuisé. Je décidai donc de prendre un peu de repos loin de la foule avant de la rejoindre.
Lorsque je me sentis suffisamment prêt pour me mêler aux autres héros, je m'avançai vers le monstre et lui fis face. Zioul semblait trop occupé à éviter les sorts des magiciens et riposter aux attaques des guerriers pour m'accorder ne serait-ce qu'un regard. Profitant ainsi de la garde baissée de l'élémentaire, j'invoquai mon pouvoir magique inné. Un vent puissant m'entoura et souleva les particules cristallines qui recouvraient le sol, ce qui n'arrangeait en rien ma vision déjà troublée. Pourtant, je savais que, si je voulais causer assez de dégâts à ce monstre, je devais pousser ma magie à son extrême, tout en la gardant sous contrôle. Je commençai par concentrer toute l'électricité produite par les frottements de l'air à l'intérieur des paumes de mes mains et, lorsque je ne pus la retenir plus longtemps, relâchai toute cette énergie en direction du monstre.
L'éclair qui s'échappa de mes mains percuta Zioul de plein fouet, mais, à mon grand regret, la peau de l'élémentaire se solidifia juste avant l'impact, comme s'il avait improvisé mon attaque. Mon sort rebondit su cette carapace fraîchement bâtie et ne lui infligea qu'une égratignure insignifiante. Je constatais enfin la difficulté de la tache. En guise de riposte, la bête m'aspergea de son eau. Le contact du liquide m'arracha un terrible cri de douleur, alors que ma peau mouillée commençait à fondre. J'eus à peine le temps d'éviter une autre attaque et de m'éloigner avant de m'écraser sur le sol. Heureusement, une équipe de guérisseurs assistait les combattants et ne tarda pas à me venir en aide.
Plusieurs jours passèrent et j'enchaînai entre les attaques, les ripostes et les soins. J'avais perdu toute notion du temps : la nuit et le jour ne se succédaient pas, dans cette grotte continuellement éclairée par ces étranges cristaux. Des pauses irrégulières me permettaient de dormir quelques heures à peine et je sentais mon corps s'engourdir sous la fatigue. Les rations de nourriture diminuaient à vue d'œil et je m'efforçais de ne pas tenir compte des protestations de mon estomac. J'étais épuisé, vidé et affamé. Le seul point d'eau étant protégé par cette créature monstrueuse, je n'avais même pas la possibilité de me laver, laissant ainsi mon corps se couvrir petit à petit de poussière, mélangée à la transpiration et au sang séché. Cette sensation de saleté et l'odeur nauséabonde qui émanait de ma peau et empoisonnait l'air me répugnaient. Pourtant, j'étais décidé à achever cette quête. Voir Zioul s'affaiblir me redonnait du courage et me faisait presque oublier l'état disgracieux dans lequel je me trouvais…
Les Vamps - [VAMPS] (15.05.2007 - 06.12.2007)
Poste(s) occupé(s) :
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- Officier, Maître des médailles
- Officier, Recruteur replaçant
- Référant des Dragons de Sang
Réunion des Arcanes Infernales et Destructrices - [RAID] (09.12.2007 - 23.02.2008)
Poste(s) occupé(s) :
- Simple soldat
L'Armée Rouge - [ARMEE] (08.03.2008 - 30.09.2008)
Poste(s) occupé(s) :
- Simple soldat
Les Protecteurs des Magies Elémentaires - [PME] (03.10.2008 - 02.11.2008)
Poste(s) occupé(s) :
- Gardien des Secrets de l'Air
- Officier, Recruteur
La Révolte des Assassins - [RévolT] (20.01.2009 - Aujourd'hui)
Poste(s) occupé(s) :
- Simple soldat
Tout se mit à tourbillonner autour de moi. Les couleurs se mélangeaient, des bruits stridents envahissaient mes oreilles. J'avais l'impression que ma tête allait exploser. Puis vint un moment de silence et lorsque j'ouvris les yeux j'eus l'impression de rêver : des champs verts à perte de vue, le vent qui caressait mon visage, la lune et les étoiles qui éclairaient cette magnifique nuit.
Pourtant je n'eus pas le temps de rêvasser plus longtemps. Autour de moi se tenaient toutes sortes de créatures, les unes plus répugnantes et intimidantes que les autres. Sans réfléchir, je tendis les mains, laissant échapper de minces filets électriques. Je vis alors, se détachant de la foule, une énorme bête humanoïde, mais ressemblant étrangement à un loup, foncer sur moi. Je n'eus pas le temps de reculer que ses griffes s'abattirent sur moi et je perdis connaissance.
Je me réveillai, couché sur l'un des divers lits que contenait cette immense salle, un morceau de parchemin accroché à mes vêtements m'invitant à rejoindre la cause des loups-garous. Je venais de rejoindre et d'intégrer la vie de ce vaste Lorndor…
Gackt - ~Seki-Ray~
J'entends la voix du vent
Je cherche à connaître le reste du rêve
Personne ne pourra me dire
Ma poitrine était tachée de rouge
Je veux seulement te faire comprendre
Pourquoi je dois y retourner
Loin dans cette infinie continue terre blanche
Ma voix criante ne peut toucher personne plus longtemps
Comme si cela cache la douleur de ce corps
Je suis étreint par la bonté des cieux
La lune reflétée dans ces yeux est belle
Même si la nuit n'est pas finie
Profondément dans cette infinie continue terre blanche
Je continue de tomber et je ne peux être guéri par personne
Comme être enveloppé dans ce petit corps
Je suis étreint par cette bonté
Je me repose avec la bonté des cieux
Et je suis étreint par la chaleur de la terre
Ma
transformation s’était achevée. Je n’avais pourtant pas changé, mise à part
cette paire d’ailes qui restait accrochée à mon dos. Ma vue s’était également
améliorée et, même si je ne pouvais distinguer correctement les couleurs - tout
semblait rouge ou noir -, j’apercevais les contours de chaque objet et de
chaque créature.
Le démon
qui m’avait enlevé était apparemment le chef de cet enfer et avait prévu de
m’intégrer à son armée. Dès que je fus à nouveau sur pied, il ne tarda pas à me
laisser quitter l’alcôve dans laquelle j’étais retenu prisonnier. Mais, bien
que je puisse parcourir librement les rues, il ne me faisait pas confiance et
voulait me garder à l’œil.
Une
succube de son harem personnel fut chargée de me surveiller et m’accompagna
partout, où que j’aille. Bien que séduisante, elle se montrait toujours étrangement
froide pour un démon séducteur, sans doute parce qu’il lui était interdit
d’utiliser ses pouvoir sur moi. J’en profitai pour la questionner au sujet de
ce monde ou "plan", et les moyens de le quitter. Bien entendu, elle
ne me donna aucun renseignement utile pour que je puisse m’évader. Malgré tout,
au fur et à mesure que le temps passait, je constatai que je gagnais peu à peu
sa confiance et sa sympathie. Peut-être me faisais-je des idées, mais il me
semblait également que, à force d'observer ses gestes et ses paroles,
j'héritais de son pouvoir de séduction.
Cela
devait faire au moins une année que j'arpentais les rues de ce sombre endroit.
Exceptionnellement, ce jour-là, je me promenais seul et alors que j'observais
distraitement les différentes créatures qui habitaient ce quartier, mon
attention fut attirée par un étrange portail de pierre. Je m'approchai et tentai
de déchiffrer les runes gravées sur la surface de la pierre. Etait-ce le destin
? Ce qui est certain est que ces curieux symboles m'étaient familiers et je
n'eus aucun mal à activer le portail. Je ne savais pas où j'allais atterrir,
mais aucun lieu ne pourrait être pire que cet enfer. Sans réfléchir, je
m'avançai et traversai la porte.
Lorsque je
me réveillai, mon corps endolori refusait de m'obéir. J'étais plongé dans l’obscurité
et l'air devenait de plus en plus étouffant. Puis, je perdis à nouveau
conscience…
Un bruyant
résonnement de pas me sortit de mon sommeil. Je n'arrivais toujours pas à
bouger, mais je pouvais voir une lumière aveuglante qui se dirigeait vers moi.
C'est alors qu'une voix rauque, aussi vibrante que le bruit qui m'avait
réveillé, s'élança dans un étrange discours :
« Pitoyable !
Vraiment pitoyable ! Et dire que cette larve est la progéniture de l’un de
mes meilleurs généraux. Le sang de cette femme, de cette humaine, n’a retardé
que trop longtemps le développement de ses pouvoirs et sa transformation. Il
faut immédiatement remédier à cette situation. »
Les sons
qui bourdonnaient encore dans ma tête m’empêchaient de comprendre le sens des
mots de la créature. Pourtant, il semblait parler de mon père et, bien que je
ne l’eusse jamais connu, ma mère m’avait toujours dit qu’il était un être
exceptionnel. Pourquoi parlait-il de ses généraux démoniaques ?
Alors que
mes pensées s’attardaient sur cette question, une main agrippa mon cou et me souleva, enfonçant ses griffes
dans ma gorge. La lumière qui émanait de la créature m’aveugla et je dus fermer
les yeux. J’étais trop épuisé, ne serait-ce que pour crier de douleur. Quelques
secondes plus tard, un liquide amer et visqueux remplit ma bouche et, bien que
je fusse pris de fortes nausées, le démon qui me soulevait m’obligea à
l’avaler. Après s’être assuré que je ne pourrais pas recracher cet affreux breuvage,
il me jeta brutalement à terre et s’éloigna. Sous le choc, je ne tardai pas à
replonger dans le coma.
Je ne sais
pas pendant combien de temps je dormis, mais je sais que mon réveil ne fut pas des
plus agréables. Une douleur violente parcourut ma colonne vertébrale, puis s’étala
sur mes côtes pour finalement s’intensifier au niveau des omoplates. J’avais
l’impression que mes os se fissuraient et étaient sur le point d’éclater en
morceaux. Je restai recroquevillé sur le sol, ne sachant que faire, gémissant
et laissant mes larmes ruisseler sur mon visage. Lorsque je pensai avoir
atteint la limite de la souffrance, la douleur s’intensifia et m’arracha un cri
effroyable qui résonna tel un écho et se percuta contre les murs de ma cage.
J’entendais des craquements provenir de mon dos. Ma chaire se déchirait et je
sentais déjà mon sang se répandre sur ma peau. J’étais effrayé et ne comprenais
pas ce qui m’arrivait. C’est alors que ma frayeur se transforma en horreur.
Quelque chose, ou plutôt deux choses couvertes de plumes émergeaient de mon dos
et entaillaient davantage mes muscles : des ailes… c’étaient des
ailes ! Je restai pétrifié, imaginant le spectacle et me laissant
envelopper par ces deux membres couverts de sang qui me torturaient.
Il me
fallut un instant pour comprendre la scène qui se déroulait devant mes yeux : à
quelques centaines de mètres à peine, à l'endroit précis où devait se trouver ma
ferme, des flammes, semblant sortir tout droit des entrailles de la terre,
s'élevaient vers le ciel et répandaient un immense nuage de fumée noire.
Lorsque
l'image du visage de ma mère me traversa l'esprit, je m'élançai en direction de
l'incendie, priant qu'elle ne se trouve pas parmi les murs qui s'étaient déjà
effondrés. Mes jambes étaient devenues subitement lourdes et je devais fournir
de grands efforts pour les obliger à avancer. Le temps semblait passer à une
vitesse folle, ou plutôt, j'avais l'impression de courir au ralenti tandis que
la distance qui me séparait des ruines de la maison s'allongeait à chacun de
mes pas.
A peine
avais-je atteint le seuil de la porte qu'une violente explosion fit voler en
éclat le reste des tuiles qui recouvraient la maison et les murs qui étaient
encore debout, me projetant en arrière. C'est alors que je vis, sortant des flammes,
une énorme créature flamboyante dotée d'ailes. Son visage hideux était déformé,
non par la douleur, mais par un horrible rictus, et ses yeux me fixaient d'un
regard emplit de colère et de haine.
Tremblant
de peur, j'essayais désespérément de me tenir sur mes jambes. Le démon dirigea
alors un de ses doigts pointus dans ma direction et laissa s'échapper une boule
de feu qui me percuta et me fit perdre conscience.
La fonte
des neiges était presque terminée. Le soleil faisait à nouveau apparition et
illuminait les prairies qui s'étendaient à perte de vue au-delà des portes de
la ville. Après six longs mois d'études, je pouvais enfin retourner chez moi.
Cela
faisait déjà quatre ans que j'avais rejoint les rangs des apprentis magiciens
du Royaume. Quatre ans durant lesquels je m'étais plongé chaque jour, et
presque autant de nuits, dans les livres de la bibliothèque. La quasi totalité des
élèves de l'académie étaient des êtres humains normaux, sans la moindre capacité
magique. Pour parvenir à faire appel aux pouvoirs élémentaires, ils devaient
passer plusieurs années à étudier et, étant l'un des rares apprentis à avoir un
don inné pour la magie, je n'avais d'autre choix que de suivre le même
programme. Les cours n'étaient pas des plus passionnants, toujours très
théoriques, mais l'entrée dans cette école m'assurerait un bel avenir.
A cette
heure de la soirée, les routes vers la campagne débordaient de chariots. Le
marché du Printemps venait de se terminer et les commerçants regagnaient leurs
demeures, les bourses remplies d'argent. Afin d'éviter toute cette agitation,
je préférai prendre le petit chemin qui passait par la forêt et qui m'éviterait
quelques minutes de marche.
Après deux
bonnes heures de marche, je quittai enfin le bosquet et pouvais à nouveau
contempler mon foyer.
Ce blog relate l'histoire et les aventures de Lithium, mon personnage dans le jeu Heroes' Chronicles.
Bonne lecture à toutes et à tous ! ;-)
Evanescence - Lithium
Lithium, je ne veux pas m’y enfermer
Lithium, je ne veux pas oublier comment je me sens quand j’en suis privée
Lithium, je veux rester amoureuse de mon chagrin
Mais oh mon Dieu j’aimerais le laisser s’envoler
Viens te coucher, ne me laisse pas dormir seule
Ne pouvant pas cacher le vide que tu as dévoilé
Tu n’as jamais voulu que cela soit si froid entre nous
C’est juste que tu n’avais pas assez bu pour me dire je t’aime
Je ne peux pas le garder pour moi
Je me demande qu’est-ce qui ne va pas chez moi
Lithium, je ne veux pas m’y enfermer
Lithium, je ne veux pas oublier comment je me sens quand j’en suis privée
Lithium, je veux rester amoureuse de mon chagrin
Je ne le laisserai pas m’anéantir cette fois
Je réprime mon envie de voler
Ici dans les ténèbres je me connais
Je ne peux pas me libérer tant que je ne l’aurai pas laissé s’envoler
Chéri, je te pardonne malgré tout
Rien n’est pire que d’être seule
Et à la fin je suppose que je devrais chuter
J’ai toujours trouvé ma place parmi les cendres
Je ne peux pas le garder pour moi
Je me demande qu’est-ce qui ne va pas chez moi
Lithium, je ne veux pas m’y enfermer
Lithium, je ne veux pas oublier comment je me sens quand j’en suis privée
Lithium, je veux rester amoureuse de mon chagrin
Mais oh mon Dieu j’aimerais le laisser s’envoler