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Lithium's Chronicles
30 septembre 2007

La Fuite

Ma transformation s’était achevée. Je n’avais pourtant pas changé, mise à part cette paire d’ailes qui restait accrochée à mon dos. Ma vue s’était également améliorée et, même si je ne pouvais distinguer correctement les couleurs - tout semblait rouge ou noir -, j’apercevais les contours de chaque objet et de chaque créature.

Le démon qui m’avait enlevé était apparemment le chef de cet enfer et avait prévu de m’intégrer à son armée. Dès que je fus à nouveau sur pied, il ne tarda pas à me laisser quitter l’alcôve dans laquelle j’étais retenu prisonnier. Mais, bien que je puisse parcourir librement les rues, il ne me faisait pas confiance et voulait me garder à l’œil.

Une succube de son harem personnel fut chargée de me surveiller et m’accompagna partout, où que j’aille. Bien que séduisante, elle se montrait toujours étrangement froide pour un démon séducteur, sans doute parce qu’il lui était interdit d’utiliser ses pouvoir sur moi. J’en profitai pour la questionner au sujet de ce monde ou "plan", et les moyens de le quitter. Bien entendu, elle ne me donna aucun renseignement utile pour que je puisse m’évader. Malgré tout, au fur et à mesure que le temps passait, je constatai que je gagnais peu à peu sa confiance et sa sympathie. Peut-être me faisais-je des idées, mais il me semblait également que, à force d'observer ses gestes et ses paroles, j'héritais de son pouvoir de séduction.

Cela devait faire au moins une année que j'arpentais les rues de ce sombre endroit. Exceptionnellement, ce jour-là, je me promenais seul et alors que j'observais distraitement les différentes créatures qui habitaient ce quartier, mon attention fut attirée par un étrange portail de pierre. Je m'approchai et tentai de déchiffrer les runes gravées sur la surface de la pierre. Etait-ce le destin ? Ce qui est certain est que ces curieux symboles m'étaient familiers et je n'eus aucun mal à activer le portail. Je ne savais pas où j'allais atterrir, mais aucun lieu ne pourrait être pire que cet enfer. Sans réfléchir, je m'avançai et traversai la porte.

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